Histoire du vin : Paléolithique Introduction
Les premiers raisins sauvages consommés
Dans la région méditerranéenne, la vigne sauvage (Vitis sylvestris) pousse spontanément. En analysant des restes de charbons de bois carbonisés et des pépins de raisin, les archéologues ont acquis la certitude de sa présence dans l’environnement humain de cette région ainsi que de son utilisation dès le Paléolithique.
Ces vignes sauvages produisaient de petits grains noirs au goût amer, qui ont très probablement d’abord été consommés comme aliments. En témoignent les pépins retrouvés dans de nombreux contextes paléolithiques de la Méditerranée, à côté de ceux d’autres baies et de fruits récoltés dans la nature.
Dans le sud de la France, le site de Terra Amata, près de Nice, daté de 400 000 ans avant notre ère, a livré de nombreux pépins, ce qui permet d’attester que les raisins de lambrusque étaient déjà cueillis et ramassés depuis le Paléolithique inférieur entre -500 000 et -120 000 ans.
La carpologie nous aide à distinguer les pépins de raisin parmi les graines, comme, par exemple, sur le site d’Ohalo II, situé sur le lac Tibériade (Israël), où la présence humaine est datée de 23 000 ans, 90 000 graines et fruits représentant 142 espèces ont été mis au jour, parmi lesquels des pépins de raisins de vigne sauvage.