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L’Inrap, du sauvetage du patrimoine archéologique au partage de la connaissance
Dans La Lettre de l'Inrap, à l'occasion des Journées européennes de l'archéologie, Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, revient sur les missions de l'Institut et salue son engagement pour la sauvegarde par l'étude et pour la valorisation du patrimoine archéologique.
Rima Abdul Malak : « Le modèle français d’archéologie préventive, unique en Europe sinon dans le monde, est exemplaire notamment en ce qu’il contribue à la mise au jour, à l’étude et à la conservation de notre patrimoine commun. C’est une chance pour notre pays et la culture.
Créé il y a 21 ans, l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), opérateur national de l’État, est l’acteur majeur et central de ce dispositif. Fort de ses 2 200 agents, dont 1 800 archéologues, scientifiques de haut niveau, il a fait la démonstration de sa pertinence, de sa compétence, mais aussi de sa réactivité dans ses missions grâce à une gestion volontariste, garante d’un équilibre économique nécessaire. C’est cet engagement des équipes de l’Inrap, tout autant que leur expertise que le ministère s’est attaché depuis 2021 à mieux reconnaître au travers de la revalorisation des carrières des agents.
Le ministère de la Culture, dans le respect des règles de la concurrence, s’attache à lui donner les moyens de conduire ses missions de service public. En témoigne le niveau inédit de diagnostics archéologiques conduits sous le contrôle scientifique et technique des services régionaux de l’archéologie qui les prescrivent. L’Inrap ce sont aussi 220 fouilles archéologiques préventives en cours, de la plus modeste à la plus visible, comme celle menée à la croisée du transept de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Une opération qui a su concilier démarche scientifique de haut niveau et respect du calendrier fixé par le Président de la République. L’archéologie préventive, c’est aussi la conservation par l’étude. L’Inrap travaille ainsi, partout en France, au développement d’un réseau de centres de conservation et d’études archéologiques garant de la pérennité des acquis des fouilles et diagnostics, mais aussi de leur accès aux chercheurs.
L’archéologie préventive, c’est enfin le partage de la connaissance. Je veux saluer ici la variété des actions de diffusion proposées par l’Inrap, au travers d’expositions, de conférences, de publications, de documentaires ou d’opérations d’éducation artistique et culturelle. Je suis fière que le ministère de la Culture dispose de cet outil exceptionnel, bien identifié à l’international et souvent envié, qui participe pleinement de notre diplomatie scientifique et du développement de la francophonie. Une francophonie qui pourra, à la rentrée, s’appuyer sur la nouvelle Cité internationale de la langue française au château de Villers-Cotterêts, dont les richesses archéologiques ont été révélées par les agents de l’Inrap.
Cette année encore, les Journées européennes de l’archéologie offriront les 16, 17 et 18 juin l’opportunité à tous de découvrir dans plus de 500 sites la richesse des chantiers menés en France. Ces Journées, tout comme la présente lettre, sont aussi l’occasion pour moi de remercier l’ensemble des agents de l’Inrap pour le travail formidable qu’ils mènent, tout au long de l’année, pour préserver notre histoire ancienne et nous en livrer des clefs de compréhension. »
Eddie AIT
Délégué aux relations institutionnelles et au mécénat
Inrap, direction générale
06 78 78 92 09
eddie.ait [at] inrap.fr