A Reims, Marne, l'opération de fouille préventive a permis d'observer l'arrière immédiat du fossé de l'oppidum, avec quelques vestiges d'une occupation de La Tène finale et de la période gallo-romaine précoce ;

Dernière modification
10 mai 2016

L'opération de fouille a surtout mis en évidence d'importants niveaux de circulation successifs. Les premières ornières relevées, à même la craie géologique, ont posé quelques problèmes d'interprétation : étaient-elles contemporaines de la construction des fortifications primitives ? Malgré l'abondance des monnaies gauloises, la datation du mobilier céramique et l'interprétation des couches comme résultant de l'arasement de la levée de terre incitent à les associer plutôt à la récupération de cette levée de terre et donc au démantèlement du rempart. 

Quatre états ont été mis en évidence

Les premières occupations (quelques structures entourées de fossés, un niveau de circulation sur la craie géologique et les vestiges d'un habitat en matériaux légers) sont datées de la seconde moitié du Ier siècle avant notre ère.
Le deuxième état, dans la première partie du règne d'Auguste, voit la création de deux rues sécantes.
La rue orientée est-ouest est abandonnée lors du troisième état, alors que la rue nord-sud se déplace vers l'est ; un habitat en pierre est installé sur sa rive orientale.
Le quatrième état traduit encore des transformations, avec l'apparition de constructions fondées en craie et l'équipement de portiques en bordure de la rue, qui subit une nouvelle translation vers l'est.
La fouille a ainsi permis de compléter les données sur l'évolution de l'urbanisation de la ville.