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81-85 rue de Venise
Une fouille à Reims, Marne.
Chronique de site
Date de publication
08 janvier 2009
Dernière modification
11 mai 2016
Époque gallo-romaine précoce
Au Ier siècle de notre ère, lors de l'implantation romaine à Reims, le secteur de fouille se trouve à la limite de la ville, dans une zone inondée par intermittence puisqu'à proximité immédiate de le Vesle. Éloigné du centre administratif et peu propice à la construction, il ne représente donc qu'un emplacement secondaire et ne nécessite, à l'époque, aucune viabilité.

Vue d'ensemble de la parcelle après le premier décapage.
On aperçoit les fondations du secteur bâti.
On aperçoit les fondations du secteur bâti.
© Ph. Rollet, Inrap

Vue d'ensemble de la cave ou laraire.
© Ph. Rollet, Inrap

Détail technique : le fond de la cave ou laraire est construit avec des dalles de suspensura (dalle supérieure d'hypocauste) et des pilettes maçonnés avec du mortier de tuileau.
© Ph. Rollet, Inrap

Proposition de distribution des pièces et essai de restitution des toitures du bâtiment identifié sur la parcelle.
© M. Poirier

Plan d'ensemble du site dans l'Antiquité.
© Inrap - CAG Marne, Reims
Haut-Empire
Au IIe siècle, en raison de l'extension de la ville, la viabilisation des terrains jusqu'alors non construits, du fait de leur insalubrité et de leur instabilité, s'avère nécessaire. Le site est alors remblayé au moyen d'une couche de carreaux de terre compactés afin d'assainir le terrain ; les constructions se multiplient et toutes leurs fondations sont en craie pilée, matériau largement utilisé à cette époque et plus économique que la pierre, laquelle aurait pourtant été mieux appropriée sur ce type de terrain.
Le plan des structures relevées lors de la fouille rappelle celui d'une villa (vocation agricole) ou fait penser à une domus isolée du centre urbain, avec notamment une grande cour rectangulaire et au moins deux pièces chauffées par hypocauste. Une pièce, particulièrement bien construite mais dans laquelle aucun matériel archéologique n'a été retrouvé, s'apparente à une cave. Cependant l'hypothèse d'un laraire (espace réservé au culte des dieux lares) n'est pas à exclure, compte tenu de ses dimensions modestes, de sa position en sous-sol et de sa situation dans l'habitat ; de plus, l'accès à cette pièce se trouve à l'extrémité d'un long couloir.
Antiquité tardive
Aucun élément ne permet d'attester une occupation au cours de cette période, mais il faut rappeler que l'ensemble de la parcelle avait été décapé sur une profondeur de près de 1,80 mètres avant l'intervention archéologique.