L’Inrap vient de lancer un plan de recrutement de 75 archéologues en CDI dans le cadre de son plan de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences qui sera finalisé dès 2022. L’Institut entend ainsi faire face au « choc démographique et scientifique » induit par la pyramide des âges de ses agents et assumer pleinement la totalité de ses missions patrimoniales, scientifiques et culturelles.

Dernière modification
29 septembre 2022

La publication de la plus ancienne carte en Europe (dalle de Saint-Bélec), les expertises à Notre Dame de Paris, l’étude du site de l’Ilet à Guillaume à La Réunion (retenu par l’édition 2021 du Loto Patrimoine), la mise au jour des sépultures préhistoriques de Casseneuil, l’analyse des centres anciens de Montauban ou Limoges… et les centaines d’autres sites fouillés ces derniers mois par l’Inrap éclairent la richesse de notre patrimoine et sa nécessaire préservation.
Aujourd’hui, la perception de l’archéologie et l’intérêt pour le patrimoine archéologique restent toujours aussi populaires. Selon un sondage Inrap et Harris-Interactive : 83 % des personnes interrogées déclarent que « développer et soutenir l’archéologie est important pour leur pays » et 92 % des Européens sont favorables au principe de l’archéologie préventive.
En France, malgré d’autres urgences qui ont surgi durant la pandémie de la Covid-19, l’État a soutenu de façon inégalée l’action des archéologues. Les missions principales de l’Inrap (la préservation du patrimoine par l’étude et le partage des connaissances) s’en trouvent renforcées et nécessitent donc de conforter nos équipes.

Anticiper la transmission des savoirs et des savoir-faire : le recrutement de 75 archéologues en CDI, dès 2021

Pour préparer le renouvellement des compétences et assurer la transmission des savoirs, l’Inrap vient de lancer, fin mars 2021, un plan de recrutement de 75 archéologues en CDI. Celui-ci a vocation à aboutir d’ici l’été. Il s’ajoute au premier plan de recrutement engagé en 2020 malgré les aléas de la crise sanitaire et qui avait permis le recrutement effectif de 16 nouvelles et nouveaux archéologues en CDI à l’automne dernier. Dans le contexte, cet effort de recrutement de près d’une centaine d’agents de très haut niveau en 2 ans est, évidemment important. Il est trois fois supérieur au nombre de départs à la retraite attendus sur 2020-2021.

Assurer la pérennité des missions de l’Institut et sa dimension scientifique unique en Europe : l’élaboration d’un plan de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences à moyen et long terme

À partir de 2024 et jusqu’à 2032, plusieurs centaines d’archéologues de l’Inrap vont partir à la retraite. Pour s’y préparer et anticiper au mieux cette situation, l’établissement public élabore un plan de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences qui sera finalisé dès 2022 et permettra à l’Institut de faire face au « choc démographique et scientifique » induit par la pyramide des âges des agents de l’Inrap avec un objectif de 800 recrutements en CDI sur la période.

Un modèle social ambitieux et assumé

Au-delà de cette démarche, l’Inrap assume et continue à mettre en œuvre un modèle social ambitieux et assumé. Malgré la très grande variabilité de son activité dans le temps et dans l’espace (plus de 40% de son activité s’inscrit dans le cadre d’une activité ouverte à la concurrence), l’établissement a fait le choix de sécuriser un niveau élevé de 90% d’agents en contrats à durée indéterminée. Les agents recrutés en CDD le sont, eux, pour des besoins ponctuels répondant à des surcroîts temporaires d’activité.