Dominique Garcia, président de l’Inrap, et Brigitte Marin, directrice de l’École française de Rome, ont signé une convention de partenariat le 7 décembre 2024  en vue de mener des projets communs dans les domaines de la recherche, de la formation et de la diffusion des connaissances en archéologie. Elle facilitera notamment les échanges de compétences et d’expertises, ainsi que l’organisation d’opérations archéologiques conjointes. L'École et l'Inrap collaborent ainsi régulièrement dans le cadre de fouilles programmées principalement en Italie et au Maghreb. 

Dernière modification
05 février 2025

La convention-cadre de collaboration scientifique entre les deux institutions a pour objectif de favoriser les échanges et la mutualisation des compétences dans le domaine de l'archéologie, notamment par le développement de projets de recherche communs. Deux projets de recherche illustrent cette coopération renforcée, à Pompéi et Iglesias (Sardaigne).

Porta Nocera (Pompéi) : un laboratoire pour l'étude des pratiques funéraires romaines

Le projet scientifique de la nécropole de Porta Nocera à Pompéi, dirigé par William Van Andringa et Henri Duday, vise à analyser l'évolution des pratiques funéraires et de l'organisation sociale urbaine à travers l'étude des enclos et des sépultures de cette nécropole romaine. Depuis 2023, l'Inrap est impliqué dans le programme de publication du quatrième volume consacré à un enclos (3E), dont l’étude des restes osseux des sépultures mises au jour et de l’aire de crémation associée, dirigée par Sandra Dal Col (Inrap), se poursuivra jusqu'en 2027.

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Nécropole de Porta Nocera (zone A). 

© Flore Giraud


Iglesias : une enquête sur les mines d'argent médiévales de Sardaigne

« L’île aux filons d’argent ». Ainsi était déjà nommée la Sardaigne dans l’Antiquité en raison de la richesse des gisements de l’Iglesiente. Abondamment repris entre les XIIe et XIVe siècles, leur exploitation fit de l’île l’une des principales argentières de la Méditerranée médiévale. Sur cette marge byzantine, des Allemands sont signalés dès le XIIe siècle, puis les Ligures et surtout les Toscans s’y implantèrent avant de devoir composer au XIVe siècle avec la conquête aragonaise. Ses espaces miniers devinrent un carrefour technique et un laboratoire social au sein duquel les pratiques et les normes s’enrichissaient et se concurrençaient. Avec l’exploration de l’Iglesiente, de ses archives et de ses vestiges, coordonnée par Nicolas Minvielle (Inrap), c’est une histoire et une archéologie des techniques, des économies et des sociétés de l’ensemble de l’Europe latine qui est menée.

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Fosse d'extraction minérale autour de Monte Nuovo, 2021.

© École française de Rome

Ces deux projets illustrent la riche collaboration entre l'Inrap et l'École française de Rome, et leur engagement commun dans la recherche et la valorisation du patrimoine archéologique. Avec cette convention, les deux établissements réaffirment leur volonté de promouvoir des programmes scientifiques communs en s'inscrivant dans une dynamique de coopération internationale, contribuant au rayonnement de l’archéologie française.

Contact(s) :

Kai Salas Rossenbach
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Direction scientifique et technique
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