L’opération de fouille de la station Saint-Agne, sur la ligne B du métro toulousain, se situe dans le quartier Saint-Roch, nom générique donné à un secteur de 80 à 100 hectares localisé à 1,5 km au sud de la ville romaine.

Dernière modification
25 août 2017

La découverte la plus ancienne de l’opération est un puits gaulois. Afin d’étudier ses comblements, la fouille s’est organisée en décapages successifs réalisés à la truelle. Chaque décapage a été photographié et a permis, par superposition, de restituer graphiquement l’évolution du comblement du puits. Pour ne pas gêner la lecture des couches archéologiques, la fouille s’est effectuée par l’extérieur du puits lorsque le projet de construction l’a autorisé. Pour ce faire, les archéologues ont pratiqué un décaissement en avant du puits à l’aide d’une pelle mécanique.

Mise en évidence des phases du puits

Le puits fouillé au métro Saint-Agne comporte cinq phases distinctes : un creusement ; un colmatage naturel partiel (jaune) ; un dépôt de trois vases ovoïdes organisé au fond du puits (deux vases entiers brisés et la partie basse intacte d’un autre) ; un colmatage naturel et anthropique (orange) dont la durée ne peut être évaluée précisément (des vases peuvent aussi avoir été déposés intentionnellement pendant cette étape) ; enfin, une phase de comblement uniforme a nivelé le puits au moyen d’une accumulation organisée de fragments et d’amphores entières.

Le mobilier céramique, notamment les amphores, a permis de dater de 150-100 avant notre ère l’abandon du puits.

Une voie médiévale

Plus tard, le puits a été couvert par un tronçon de voie qui, de la porte sud de la ville de Toulouse (porte Narbonnaise), menait à Narbonne. En l’absence de mobilier particulier, la datation de cette voie est incluse dans une fourchette correspondant à l’existence du tracé : son origine remonte au XIIe siècle et le tracé sera rectifié dans l’axe des avenues de l’URSS et Jules-Julien actuelles dans le courant du XVIIIsiècle.