Pendant le Haut-Empire, la voie empierrée est abandonnée et seule la voie Domitienne perdure. Rénovée, elle semble alors avoir traversé un faubourg dont l'existence est suggérée par plusieurs découvertes réalisées dans le quartier.
Sur le site des Carmes, on devrait découvrir l'extension de deux établissements ruraux du 1er siècle de notre ère mis au jour en 1997. L'un d'entre eux avait livré un puits avec son système de puisage, des dolia pour le stockage et une aire de broyage. Bâti dans les années 30-40, il fut abandonné après les années 80. L'autre, également construit vers 35, associait une aile d'habitation et une cour. De 90 à 125, des pièces domestiques ou économiques y furent ajoutées, notamment un bâtiment abritant un four puis un cellier. Son dernier état, non daté, réutilise des éléments ornementaux provenant de la nécropole voisine, en particulier un chapiteau avec des figures et une inscription. Ces établissements ont certainement utilisé les eaux de l'Agau et l'un d'eux fit une grande consommation d'amphores de Lipari. Celles-ci sont connues pour avoir transporté de l'alun dont on se servait pour le tannage et la teinturerie, activités certainement pratiquées aux Carmes au Ier siècle.
Les fouilles de 2011 devraient également révéler la nature des aménagements en bordure de la voie Domitienne.
Une sépulture en coffre et un mausolée ont déjà été repérés, il reste à documenter l'extension et la densité de la nécropole et à observer la manière dont l'espace de circulation, l'espace funéraire et l'espace artisanal habité s'imbriquent.