Conférences
4
Score : 4 (1 vote)
Mis à jour le
22 novembre 2018
Colloque
De l’Île-de-France à l’Europe du Nord-Ouest, les peuplements humains avant le dernier maximum glaciaire

Table ronde qui s'est tenue à la Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès (Nanterre), les 15 et 16 octobre 2018. Manifestation organisée par F. Blaser, C. Chaussé, H. Djema et J.-L. Locht, avec le soutien de l'Inrap, de la DRAC Île-de-France et du CNRS (UMR 7041 et UMR 8591).

Table ronde : "De l’Ile-de-France à l’Europe du Nord-Ouest : les peuplements humains avant le dernier maximum glaciaire, bilan, objectifs et perspectives de la recherche", par Laurent Deschodt

Auteur

  • Laurent Deschodt, Inrap Hauts-de-France, CNRS - UMR 8591 Laboratoire de Géographie Physique

Résumé

Au nord du Bassin parisien, se développe la vaste plaine nord-ouest européenne. Appartenant à cette entité morphologique, le bas-pays du nord de la France présentes des caractères physiques originaux : des plaines basses (aux environs de 20 m d’altitude) et larges (plusieurs kilomètres) sont disproportionnées par rapport au gabarit réduit des affluents qui les drainent (Lys, Deûle, Scarpe...). La couverture sédimentaire quaternaire est continue, localement épaisse (jusqu’à plus de 20 m). Le substrat ante-quaternaire à l’affleurement du bas-pays est dépourvu de roche dure susceptible d’alimenter des nappes de graviers alluviaux. Aussi la plupart des dépôts en fond de vallée du bas-pays sont composés de sable et de limon, éventuellement enrichie d’une fourniture locale en graviers de craie. Au final et bien que juxtaposé au Bassin parisien, le bas-pays possède un systèmes morphostratigrahpiques très différents : vallée non encaissées, transition progressive entre versants et fonds de vallée, peu de dépôts grossiers, envahissement par les dépôts éoliens (loess, sable) des fonds de vallée à la fin du Pléniglaciaire supérieur.

Cette configuration morpho-stratigraphique a des conséquences importantes pour la conservation et la détection des sites archéologiques antérieures au dépôts des loess. Les gisements anciens peuvent être très bien conservés en fond de vallées (exemple du site éemien de Waziers) ou en bas de versant. Mais la détection de ce potentiel est limité par deux facteurs :

  1. les profondeurs d’enfouissement (plus de 3 m à Waziers, potentiellement beaucoup plus dans certains secteur de vallée),
  2. la similitude et la non discrimination chronologique des dépôts antérieurs à la fin du Pléniglaciaire weichselien sur la base des seuls faciès qui ne permet pas l’établissement de niveau repère en sondage.
Année :
2018
Durée :
40 minutes
Contact(s)

laurent.deschodt [at] inrap.fr

Partenaire(s)
inrap logo
Logo LGP