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De l’Ile-de-France à l’Europe du Nord-Ouest : les peuplements humains avant le dernier maximum glaciaire
Table ronde organisée par l'Inrap, la DRAC Île-de-France et les UMR 7041 Arscan Archéologies et Sciences de l'Antiquité et 8591 Laboratoire de Géographie Physique du CNRS, à la Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès (Nanterre).
Informations pratiques : les 15 et 16 octobre 2018. Auditorium du bâtiment Max Weber, Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès - 21 Allée de l'Université, 92000 Nanterre
Présentation de la table ronde
Depuis l’essor de l’archéologie préventive, l’Île-de-France était le parent pauvre des découvertes relatives aux occupations précédents le maximum glaciaire. Dans les différentes synthèses régionales (Jaubert, Locht, Depaepe, Goval), elle était considérée comme une région désertée comparativement aux territoires limitrophes. Pourtant, les très nombreuses découvertes anciennes issues de prospections et parfois de fouilles réalisées au début du XXème fournissent l’image d’un secteur riche d’occupations paléolithiques. Une question se posait alors : cette écart trouve-t-il son origine dans l’absence d’approche méthodologique raisonnée mise en oeuvre en contexte préventif ?
Les modalités d’investigation se sont donc modifiées. Les sondages profonds se sont multipliés depuis ces dix dernières années. Des dizaines d’occupation ont ainsi pu être appréhendées en diagnostic et six fouilles ont été réalisées. Des données récentes bien contextualisées se trouvent donc à notre disposition. Désormais, l’Île-de-France possède une trame cohérente, tant pour la chronologie que l’archéologie de ces périodes anciennes. Des réflexions sur les modalités de peuplement de la région peuvent émerger. L’image du Bassin parisien s’en trouve donc profondément changée.
Ces travaux restent cependant peu visibles au sein de la communauté scientifique. Pour y remédier, deux journées de table-ronde seront consacrées au bilan des découvertes et aux liens existants entre pratiques de la recherche et perception des peuplements paléolithiques.
La première journée sera principalement dédiée aux présentations synthétiques des découvertes récentes en Île-de-France et à l’apport de ces résultats dans notre perception des modalités d’occupations du territoire.
La place du territoire francilien dans les modalités de peuplement du Nord-Ouest de l’Europe avant le maximum glaciaire fera l’objet de la seconde journée. A ce stade de la réflexion, les comparaisons se heurteront à l’état de la recherche extra-régionale et des approches méthodologiques qui s’y sont développées. Les discussions poseront la question du lien existant entre pratique de la recherche et perception des peuplements paléolithiques.
Communications
15 Octobre 2018
11h30 : Blaser, Chaussé, Clément, Coussot, Djema, Locht, Wuscher : Peuplements et territoires paléolithiques avant le Dernier Maximum Glaciaire : retour sur 10 années d’activités dans le cadre de l’archéologie préventive francilienne.
14h00 : Bodu, Portier : Archéologie bénévole : de la prospection de surface aux fouilles programmées.
16h00 : Discussion
16 octobre 2018
14h00 : Despriée, Borderie, Coussot, Gardère, Liard, Tissoux : Le Pléistocène de la région Centre-Val de Loire : nouvelles données issues de la recherche archéologique préventive.
16h00 : Bachellerie, Koehler, Boës, Diemer, Goudissart, Griselin, Moine, Schneider, Wuscher : Du renouveau à l’Est – Nouvelles recherches sur le Paléolithique en Alsace.
16h30 : Discussion
POSTER
Et à l’ouest de Paris, quoi de neuf en Normandie ?, par Bruno Aubry, Inrap Grand-Ouest, Dominique Cliquet, avec la collaboration de François Kerrouche, Inrap Grand-Ouest
La Normandie a offert, durant les années 1990 et 2000, quelques découvertes et fouilles archéologiques remarquables de sites du Paléolithique moyen liées, entre autre, aux grand travaux. Depuis, cette « glorieuse » époque, les découvertes sont devenues, dans le cadre de l’archéologie préventive, beaucoup plus rares voire inexistantes. Pour l’actuelle « Normandie orientale », anciennement Basse-Normandie, aucune fouille n’a été engagée sur ces périodes. Les rapports de diagnostic sont ponctuées de quelques découvertes ponctuent d’artefacts, bien souvent mal calés géomorphologiquement. Seule l’archéologie programmée, conduite par D. Cliquet et son équipe, permet de développer la recherche dans ce domaine.
- frederic.blaser [at] inrap.fr
- christine.chausse [at] inrap.fr
- helene.djema [at] culture.gouv.fr
- jean-luc.locht [at] inrap.fr