La terrasse supérieure des jardins de l'évêché fait l'objet d'un projet de réhabilitation. La Ville souhaite y recréer une architecture arborée historique grâce à la plantation de marronniers.

Dernière modification
30 septembre 2016

Au préalable, des fouilles archéologiques ont été prescrites afin d'approfondir les investigations sur l'occupation des lieux avant la création du palais épiscopal et des terrasses (fin XVIIe - début XVIIIe siècle). Les fouilles compléteront les informations obtenues lors du diagnostic archéologique réalisé en 2008. 

Le cimetière de l'église Saint-Solenne

Le cimetière de l'église Saint-Solenne
Une église est construite au Xe - XIe siècle, peut-être en remplacement d'un sanctuaire dédié à Saint-Pierre. Elle prend le nom de Saint-Solenne, évêque de Chartres, dont les reliques sont conservées dans l'édifice. Elle est attestée comme église paroissiale au XIIe siècle. Une partie de son cimetière est actuellement fouillée. On en ignore encore l'étendue et la durée exacte d'utilisation. Les sépultures découvertes attestent toutefois d'un usage entre les Xe - XIe et les XIVe - XVe siècles. La fouille devrait également préciser si des « zones réservées » (enfants, regroupements familiaux, malades...) existent. Des études seront menées afin de déterminer plus précisément la population inhumée et les datations. À l'époque Moderne (XVIe - XVIIIe siècle), le cimetière semble avoir disparu au profit d'un quartier résidentiel.

Un habitat du haut Moyen Âge

Le site est localisé sur une pente naturelle du coteau surplombant la Loire. La plus ancienne occupation humaine dans ce quartier est datée du haut Moyen Âge (IXe - Xe siècle). Elle se manifeste par la présence de céramique et d'un silo à grain mis au jour lors d'une opération archéologique menée par l'Inrap en 2000. Ces découvertes peuvent aussi bien témoigner de l'extension de la ville vers le nord-est, que de la présence d'habitats isolés au delà de l'église Saint-Solenne. Cette période est marquée par un grand dynamisme économique qui se traduit notamment par une forte expansion urbaine. Les comtes de Blois, dont le pouvoir s'accroit, habitent un château sur le promontoire.
C'est pourquoi la fouille en cours devra porter une attention particulière aux vestiges pouvant dater de cette époque.

Les abords de l'enceinte médiévale

Si les sources documentaires attestent la présence de la fortification au XIIIe siècle, les fouilles archéologiques tendent, elles, à en déterminer plus précisément les contours et la morphologie. Elles montrent en particulier la présence qu'un grand fossé, devant l'enceinte. Sa largeur a pu atteindre 18 mètres pour une profondeur supérieure à 1,50 mètre. Sur les terrasses de l'évêché, ce fossé d'enceinte a été de nouveau détecté près de l'actuel hôtel de ville. Au XVIIIe, pour permettre la construction du palais épiscopal et de ses jardins en terrasse, le mur d'enceinte est abattu, le fossé de ville est comblé, et les maisons qui avaient remplacé le cimetière à l'époque Moderne sont rasées. Les vestiges (murs et caves) de quelques maisons viennent d'être mis au jour et sont en cours d'étude.
Aménagement : Ville de Blois
Contrôle scientifique : Service régional de l'archéologie, Drac Centre
Responsable scientifique : Marie-Denise Dalayeun, Inrap
Contact(s) :

Solène Bonleu
Chargée du développement culturel et de la communication
Inrap Centre - Île-de-France
07 86 00 49 40
solene.bonleu [at] inrap.fr