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Recherches archéologiques au Musée du Louvre à Paris
L’Inrap réalise, d’avril à juillet 2025, une opération de diagnostic archéologique au Musée du Louvre. Prescrite par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) d’Île-de-France (service régional de l’archéologie) qui en assure le contrôle scientifique et technique, cette opération porte sur la partie nord de la Cour Carrée, les jardins de l’Infante et de l’Oratoire et les fossés. La campagne de sondages archéologiques s’inscrit dans les études préalables du projet de transformation intitulé « Louvre – Nouvelle Renaissance ».
Évaluer le « potentiel » archéologique de la Cour Carrée et de ses abords
Le diagnostic doit permettre d’évaluer la présence de vestiges dans les compartiments encore inexplorés de la Cour Carrée et de ses abords. L’objectif est notamment de mieux appréhender la structuration urbaine d’un secteur qui a vu s’élever l’enceinte de Philippe-Auguste, l’hôtel du Petit-Bourbon, le Grand Hôtel d’Alençon, la rue de l’Autruche et de nombreux autres édifices disparus. Ces recherches viendront ainsi compléter le dégagement du château médiéval effectué il y a 40 ans lors du chantier du « Grand Louvre » (quart Sud-Ouest de la Cour Carrée).
Explorations à l’aide de puits, d’une pelle mécanique et de prospection géophysique
Le diagnostic archéologique met ici en œuvre plusieurs méthodes :
- une prospection géophysique préalable : une intervention non-destructive qui s’appuie sur la mesure d’anomalies magnétiques ou électriques du sol pour identifier la présence de vestiges archéologiques. Au cours du mois de mars, quatre méthodes ont ainsi été croisées, en collaboration avec l’UMR METIS de Sorbonne Université : géoradar, méthode électrostatique, méthode électromagnétique et méthode sismique. Cette technique guide les interventions en surface et permet de cibler précisément les zones à explorer ;

Prospection géophysique dans la Cour Carrée du Louvre. Radar multi-antennes.
© Hamid Azmoun, Inrap

Prospection géophysique dans la Cour Carrée du Louvre. Radar basse fréquence.
© Hamid Azmoun, Inrap

Prospection géophysique dans la Cour Carrée du Louvre. Mesures électro-magnétiques.
© Hamid Azmoun, Inrap

Prospection géophysique dans la Cour Carrée du Louvre. Profils sismiques.
© Hamid Azmoun, Inrap

Prospection géophysique dans le Jardin de l'Oratoire. Radar multi-antennes.
© Hamid Azmoun, Inrap

La Cour carrée du Louvre, image radar haute résolution (multi-antennes).
© Benjamin Fores, Inrap
- des sondages intrusifs, soit en puits blindés, soit à la pelle mécanique, afin de déterminer la présence d’éventuels vestiges. Au Louvre, des puits de plusieurs mètres de profondeur consolidés par des madriers en bois ont été creusés.

Sondages à la pelle mécanique et en puits blindés dans la Cour Carrée du Louvre.
© Hamid Azmoun, Inrap

Sondages en puits blindés dans la Cour Carrée du Louvre.
© Hamid Azmoun, Inrap

Sondages en puits blindés dans la Cour Carrée du Louvre.
© Hamid Azmoun, Inrap
L’archéologue repère les anomalies de terrain (changements de couleur et de texture) qu’il positionne sur un plan. Quelques-uns des vestiges sont fouillés et les objets ainsi recueillis et analysés permettent de dater les occupations humaines auxquelles ils sont liés.
Par la suite, si les résultats du diagnostic le justifient, l'État peut décider la prescription d'une opération archéologique de fouille préventive, pour une étude plus exhaustive des vestiges (qui seraient impactés par le projet et les travaux).

Visite de chantier dans la Cour Carrée du Louvre. De gauche à droite : Stéphane Deschamps, chef du service régional de l'archéologie - Drac Île-de-France, Daniel Guérin, directeur général délégué de l'Inrap, Engin Akbal, contremaître Bati-IdF (fouilles blindées), Christophe Besnier, responsable d'opération Inrap, et Dominique Garcia, président de l'Inrap.
© Sébastien Hennick, Inrap
Contrôle scientifique et technique : DRAC Île-de-France (service régional de l’archéologie)
Recherche archéologique : Inrap
Responsable scientifique : Christophe Besnier, Inrap