A Marseille, Bouches-du-Rhône, il apparaît qu'aux deux extrémités le terrain a été légèrement remblayé et la séquence archéologique classique marseillaise (depuis le rivage d'époque grecque archaïque jusqu'aux immeubles modernes) est parfaitement conservée.

Dernière modification
10 mai 2016

Au sud, le projet consiste en une surverse, c'est-à-dire un canal enterré de 4 m de large sur 400 m de long. Là, deux sondages ont permis de mettre au jour une voie côtière du IIIe s. avant notre ère, la suite du quai romain repéré lors des fouilles de la Bourse et un aqueduc du IIe s. ap. J.-C. Sur le comblement du port antique s'est établi, au tout début du Moyen Âge, un habitat à vocation essentiellement artisanale (coraillerie, métallurgie) dont les sols ont été régulièrement exhaussés jusqu'en 1860.

Enfin, un pilier de l'église médiévale Saint-Jaume (Jacques en provençal), détruite à la Révolution, nous renseigne sur les origines de cet édifice méconnu. La fouille permettra d'avoir une section de ce secteur de la ville pratiquement vierge de découvertes archéologiques. Des informations de première importance sont attendues sur la mobilité du rivage et ses différents aménagements, sur l'occupation de la ville basse antique, sur l'artisanat au Moyen Âge, sur le mobilier, peu connu, de la période charnière XVe-XVIe s., et enfin sur l'église Saint-Jaume.