Une portion d’une très grande villa antique suburbaine découverte à Amiens (Somme)

La fouille confirme les données du diagnostic de 2017, en livrant notamment les vestiges d’enclos lateniens et d’une ferme gallo-romaine précoce du I^er siècle, antérieures à l’installation de la villa. La mise en place de la villa a entraîné l’abandon de la ferme, ce que montrent les bâtiments installés sur les remblais des fossés.
Selon une organisation tout à fait habituelle, les constructions forment deux ailes de part et d’autre de la cour centrale. Deux chemins d’accès ont été repérés, l’un au nord, l’autre au sud-ouest. Ces chemins empierrés portent des orniérages, témoins de passage de chariots, conduisant tous les deux au centre de la cour.

Décapage.

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Chemin empierré et mur de cloture en arrière plan.

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Petit bâtiment et son niveau de démolition.

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Vue d'un bâtiment et de son portique.

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Fond de cabane IV^e siècle.

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Un chien déposé dans le comblement d'un fossé.

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Plusieurs occupations durant l’Antiquité

L’état de conservation du site d’Intercampus est différencié suivant les secteurs. Au nord-ouest une couche de colluvion a préservé les fondations. Des niveaux de démolition sont conservés à certains endroits sur des vestiges plus anciens. Quatre phases d’occupation sont pour le moment attestées, s’échelonnant du I^er siècle avant au IV^e siècle après J.-C.

Le site présente des niveaux de sols construits conservés dans lesquels les archéologues ont découvert du mobilier en grande quantité : aiguilles en bronze, charnières en os, fibules, céramiques, monnaies…

Niveau de sol avec mobilier.

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Un intérêt scientifique de premier ordre

Les investigations sur la ZAC d’Intercampus située en périphérie de la ville permettent d’aborder les occupations humaines à l’échelle d’un terroir. Cette fouille complète des opérations précédentes et offre l’opportunité scientifique de connaître intégralement et spatialement la pars rustica d’une grande villa localisée à proximité de Samarobriva, le long de la voie antique qui sort d’Amiens et se dirige vers Rouen. La connaissance très lacunaire des grandes villae picardes dont trois sont seulement connues de manière significative est donc renouvelée par cette fouille.