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De l’intérêt de l’archéo-écologie en zone « naturelle » de basse plaine
Ce quatrième séminaire scientifique et technique s’est tenu à Sélestat en Alsace, à l'auditorium de la Bibliothèque Humaniste, les 28 et 28 novembre 2019. Il a été organisé par Carine Carpentier (Inrap), Rose-Marie Arbogast (CNRS), et Philippe Kuchler (Archéologie Alsace).
Caroline Schaal (Géoarchéon)
L’histoire des sociétés passées doit être replacée dans un contexte global incluant l’environnement climatique et biologique. Cette démarche, qui fait appel à de nombreux spécialistes, est aujourd’hui adoptée par la majorité des équipes de recherche, notamment celles qui s’appliquent à reconstituer le couvert végétal dans lequel ces sociétés ont vécu et qu’elles ont en partie domestiqué. Parallèlement aux fouilles des sites archéologiques, une recherche en contexte « naturel », visant à étudier l’histoire de la végétation, reste aujourd’hui à développer par les carpologues.
En effet, les analyses des macrofossiles végétaux (graines, fruits, champignons, algues, mousses, sphaignes, feuilles, etc.), essentiellement développées en contexte anthropique, peuvent être mises en œuvre en contexte naturel de manière efficiente. À partir des comblements de paléochenaux, situés en basses vallées de Bourgogne, Franche-Comté et Ardennes (France), cette communication s’attachera à présenter les méthodes et les résultats carpologiques pour reconstituer les communautés végétales et leurs évolutions en fonction de facteurs climatiques, hydrologiques, pédologiques et anthropiques. Dans une démarche multiscalaire et un cadre chronologique précis, les données des écofacts végétaux croisées avec celles de la géoarchéologie et de l’archéobotanique permettront d’affiner nos connaissances sur des paysages anciens et l’histoire de communautés humaines.
Mots-clés : carpologie, paléoenvironnement, paléoécologie, macro-restes végétaux, contexte « naturel »