A Sarry, Marne, la fouille a porté sur une surface de 15 975 m2.

Chronique de site
Dernière modification
10 mai 2016

Le diagnostic mené en octobre 2002 avait localisé deux occupations archéologiques aux deux extrémités de l'emprise : d'une part, une nécropole de 80 inhumations datées de l'âge du Fer, fouillée en juin 2003 ; d'autre part, des vestiges appartenant à l'époque gallo-romaine.

C'est dans la zone qui présentait la plus forte concentration de ces vestiges qu'a été réalisée la fouille.Le site fouillé récemment est concentré à une extrémité de l'emprise immobilière, nous n'en avons donc qu'une partie. La fouille a surtout concerné les bâtiments et leurs trous de poteau. Six bâtiments ont été identifiés. Le plus précoce est daté de La Tène finale, les autres, des Ier et IIIe s. ap. J.-C. L'un deux est entouré d'un fossé sur trois côtés et a révélé, dans une fosse, une série de rouelles, isolées ou en chapelets. Par ailleurs, deux fosses encore plus anciennes, probablement de l'âge du Bronze, ont été identifiées. Leur fonction n'est pas encore déterminée.

La concentration des bâtiments près de la route actuelle laisse supposer une occupation dense dans ce secteur et suggère un prolongement du site au-delà. Les bâtiments étaient construits en matériaux périssables (bois, torchis,...) et reposaient sur des pieux dont on retrouve aujourd'hui les fosses dans lesquels ils étaient fichés. Ces trous de poteau nous renseignent sur le type d'architecture utilisé à l'époque ; ils permettent de restituer le plan des bâtiments et leur possible élévation. À proximité, plusieurs puits descendent jusqu'à 4 m de profondeur, ce qui peut indiquer que le niveau de la nappe phréatique, aujourd'hui plus bas, a varié depuis leur utilisation.

On trouve également une structure qui semble correspondre à une cave. La disposition des bâtiments sur le site est variable. Ainsi, l'un d'eux est entouré par un fossé et par une palissade. Les quatre édifices romains sont orientés à l'identique et ont été reconstruits ou transformés plusieurs fois. Ces indices indiquent que les habitants des lieux se sont durablement installés et que l'habitat s'est organisé selon une trame fixe. Les recherches vont permettre de mieux caractériser et de mieux dater le site, notamment par l'étude du mobilier archéologique recueilli (céramiques, ossements d'animaux, etc.). Nous pourrons replacer ce site au sein de l'occupation de la région durant les périodes romaine et protohistorique, établir des comparaisons avec d'autres sites datés de la même période et être ainsi mieux renseignés sur les origines du village de Sarry.