Les fouilles archéologiques pratiquées en 1987-1988 à l’extrémité nord de la place Arnaud-Bernard ont mis au jour les vestiges de la porte du même nom. Datant du XIVe siècle, elle a été détruite au XIXe siècle.

Dernière modification
25 août 2017

L’exploration archéologique a permis de découvrir les fondations de la tour rectangulaire en briques prise dans la courtine et percée d’un passage voûté.

Une tour rectangulaire

Le massif de fondation était constitué de galets noyés dans du mortier et pris dans un parement de briques épaisses. Il était flanqué d’un puits de plan carré de 10 mètres de profondeur, placé en bordure du fossé extérieur.

Un faisceau d’indices (mobilier archéologique au fond du puits, analyse archéométrique des briques du parement, dates des mentions de travaux engagés par la ville) situe la construction de cette porte vers 1380.

Un nouveau tracé

L’étude des vestiges renseigne, en outre, sur le tracé des remparts du bourg médiéval de Toulouse. Tout en gardant le même nom de porte Arnaud-Bernard, l’édifice du XIVe siècle ne reprend pas l’emplacement de la porte précédente. Elle s’intègre, en effet, à de nouvelles fortifications, dont le tracé englobe les faubourgs de construction récente, ainsi que le couvent de la Merci, dont l’angle des bâtiments a également été localisé par les fouilles. Suscité par la peur d’une offensive anglaise, ces remparts ont d’abord été bâtis en terre, puis en briques.

Enfin, les archéologues ont mis au jour, adossé à l’enceinte à côté de la porte, un bâtiment dont la fouille du sous-sol a révélé sa fonction d’habitat. Le dégagement des voies d’accès intérieures à la fortification, appelées escoussières ou coursières, causa la destruction de cette maison au début du XVIe siècle.