Tout au long des opérations d’archéologie préventive, l’Inrap s’engage à satisfaire au mieux les besoins et contraintes du maître d’ouvrage, dans le respect des délais et du budget contractuellement définis. L'Inrap veille à garantir une qualité d’intervention optimale en conformité avec les réglementations techniques et environnementales en vigueur et les exigences de santé et de sécurité.

L’accompagnement personnalisé au long cours

L’Inrap met à disposition de chaque aménageur un interlocuteur permanent : le directeur adjoint scientifique et technique (DAST) et/ou son adjoint - en charge du secteur géographique dans lequel a lieu le projet d’aménagement concerné par la prescription archéologique. Dès la prise de contact, qu’il s’agisse d’opérations de diagnostic ou de fouilles, le DAST accompagne l’aménageur dans ses démarches préalables et assure le suivi de l’opération archéologique jusqu’à son achèvement. Par ailleurs, afin de garantir l’efficacité et la sécurité de l’opération archéologique, l’Inrap a mis en place un questionnaire aménageur, pour recueillir en amont diverses informations : accès au terrain, présence de réseaux, pollutions, exigences environnementales particulières… Ce document est une base essentielle pour accompagner dans les meilleures conditions la mise en œuvre de chaque projet.

La visite d’évaluation préalable

Le directeur adjoint scientifique et technique propose systématiquement une visite préalable du terrain sur lequel intervient l’aménagement. Cette étape permet de mieux identifier la nature du projet, d’analyser les éventuelles contraintes et les besoins de l’aménageur, de déterminer les moyens et les compétences nécessaires à la réalisation du diagnostic ou de la fouille, dans le respect de la prescription émise par les services de l’État.

La mobilisation adaptée de compétences

Fortes des nombreuses opérations archéologiques qu’elles réalisent depuis plusieurs années, les équipes de l’Inrap mettent en œuvre des méthodologies d’intervention adaptées et éprouvées. Si chaque opération est unique, les archéologues de l’Inrap s’appuient néanmoins sur un savoir-faire partagé pour définir une stratégie conciliant le projet scientifique d’intervention et les impératifs de l’aménageur. À cette fin, l’institut a notamment recours à des prestataires rigoureusement sélectionnés par appel d’offres pour leur connaissance des nécessités et spécificités de l’archéologie préventive.

Le respect des délais

L’Inrap détermine avec l’aménageur les délais de réalisation des opérations de diagnostic et de fouilles. Ces délais contractualisés, qui tiennent compte des obligations inhérentes au projet, offrent au maître d’ouvrage une visibilité sur son propre calendrier d’intervention.

La régularité de l’information

Placé sous la responsabilité du directeur adjoint scientifique et technique (DAST), le responsable de recherches archéologiques (RRA) organise des réunions mensuelles pour tenir l’aménageur informé de la conduite du chantier. Il lui présente au fur et à mesure les résultats et informe régulièrement les services de l’État.

L’attention portée à la sécurité

L’Inrap observe sur ses chantiers des procédures de sécurité strictes. Les personnels bénéficient d’équipements de protection individuelle performants et d’une formation régulière. Dans chacune des huit interrégions, un conseiller en prévention et des assistants prévention assurent aux côtés du RRA le suivi du chantier d'un point de vue prévention des risques professionnels.

Le respect du budget

L’Inrap s’engage sur le budget lié à l’opération, ce qui garantit une prévisibilité des coûts pour l’aménageur. Un échéancier de facturation est défini contractuellement, en fonction de l’avancement de l’opération.

La communication sur mesure

Dès la première prise de contact, le chargé de développement culturel et de communication de l’Inrap peut proposer des initiatives propres à valoriser l’opération, selon le contexte : panneau explicatif, visite de la fouille, visite de presse, dépliant d’information… En partenariat avec le maître d’ouvrage, et avant même la fin du chantier, un partage des premiers résultats peut ainsi être livré à l’attention du public - riverains, scolaires, décideurs publics…

Des chantiers maîtrisés

Installation du chantier

Infrastructures d’accueil des agents

Dans le respect de la réglementation en vigueur, l’institut met en œuvre des installations de chantier adaptées à chaque opération et au dimensionnement de l’équipe archéologique. À titre d’exemple, la configuration minimum pour une fouille archéologique implique : un bungalow bureau, deux modules vestiaires, un module repas, un module outils et deux WC chimiques ou toilettes sèches.

Mesures communes aux pistes et aux plateformes

Afin de préserver les ressources naturelles de granulat, l’Inrap autorise l’emploi de grave recyclée (GR) pour la réalisation des pistes (pour les véhicules légers ou pour les poids lourds) et des plateformes dimensionnées selon les installations de chantier prévues. Avant l’installation de la piste, il est systématiquement procédé au retrait de la terre végétale. Un géotextile est mis en place afin d’éviter le mélange des matériaux avec l’arase de terrassement et de faciliter le démontage en fin d’opération, sans aucune trace de résidu. En fin d’opération, en effet, sauf indication contraire, l’institut fait procéder au démontage des pistes et plates-formes. Tous les matériaux sont évacués, suivant leur nature, en dépôt ou en centre de recyclage.

Décapage et terrassement

Une démarche qualité dans les procédures de terrassement

Tous les travaux de terrassement font l'objet d'une étude technique précise et d'une préparation de chantier approfondie. Cette étude technique a plusieurs objectifs :

  • Déterminer les travaux à réaliser et les objectifs qualitatifs ;
  • S’assurer de l’adéquation avec l'objectif archéologique à atteindre ;
  • Respecter les contraintes et demandes spécifiques (sous réserve de faisabilité) des maîtres d'ouvrage ;
  • Choisir et quantifier les matériels à mettre en place ;
  • Calculer les rendements de terrassement ;
  • Intégrer tout nouveau paramètre sur demande des maîtres d’ouvrage en cours de chantier ;
  • Prévoir et éviter tout événement susceptible d’allonger les délais d'exécution de l'opération archéologique.

La qualité des sous-traitants

Pour effectuer les travaux de terrassement nécessaires à la réalisation des opérations archéologiques, l'Inrap s'appuie sur un réseau national d'entreprises sous-traitantes, mobilisables rapidement. Mis en place par le biais des marchés publics pour une durée de quatre ans, ce réseau lui permet de retenir des entreprises de travaux publics qualifiées, sur des critères à la fois techniques, sécuritaires et environnementaux. Ces exigences, stipulées dans le Cahier des clauses techniques particulières (CCTP) des marchés de terrassement, engagent la responsabilité des entreprises en charge des travaux sur les délais de mise à disposition et d’exécution ainsi que sur la qualité et conformité des travaux (plan d'assurance qualité et autocontrôle).

Mesures communes aux travaux de terrassement en diagnostic et fouille archéologique

L’Inrap attache une attention toute particulière à la réalisation de ses terrassements. Il applique en la matière les mêmes règles que celles en vigueur dans les chantiers de travaux publics, concernant notamment la stabilité des talus, la protection des sols en place, ou le traitement des stockages de matériaux. Lors des travaux de terrassement, sauf stipulation contraire du maître d’ouvrage, il sera procédé au tri des matériaux, stockés sur site ou évacués, suivant leur nature.

Gestion des déblais de terrassement

De manière générale, tous les stockages de matériaux issus des travaux de terrassement seront mis en forme, à moins qu’ils ne soient réutilisés en fin de chantier. L’Inrap fait en sorte de préserver les propriétés des terres végétales stockées pour leur utilisation ultérieure.
L’Inrap peut faire évacuer les déblais à l’extérieur du site par ses prestataires dans des décharges de classe 2 et 3, et de classe 1 si nécessaire.

Fin de chantier, remblaiement et remise en état

Mesures communes aux travaux de remblaiement de diagnostic et fouille archéologique

À l’issue de la phase terrain, l’Inrap est en capacité, si nécessaire, de réaliser ou de commander à ses prestataires, le remblaiement des terres. Sauf accord particulier avec le maître d’ouvrage, le remblaiement est effectué sans compactage, dans l’ordre initial des terres en place, en retirant les bois et déchets divers, même si ces derniers étaient présents lors du creusement.
Afin de niveler le terrain remblayé avec les terres extraites, décompactées et donc plus volumineuses que les terres en place, on procédera à un passage répété de l’engin de terrassement, en veillant à ne pas provoquer un effet inverse de dépression.
L’Inrap ne peut procéder au remblaiement lorsqu’une importante présence d’eau est constatée. Il veillera alors soit à en organiser le pompage, soit à différer les travaux de remblaiement, le temps que les eaux s’évacuent naturellement.

Remise en état d’ouvrages annexes

Sur demande de l’aménageur, et suivant l’ampleur des travaux, l’Inrap peut procéder à la réfection des ouvrages annexes touchés par l’opération archéologique. Ces remises en état concernent par exemple :

  • Les clôtures
  • Les chemins et voies de circulation